J'habite dans cette ville depuis un peu plus de 2 mois. C'est juste assez pour avoir quelques repères. Certains endroits sont en passe de devenir connus. Dans quelque temps, ils seront familiers. J'ai encore le bonheur de me perdre dans les rues étroites de l'écusson, j'en profite, ça ne durera pas.
Mon sens de l'orientation n'est pas ma plus grande qualité, tant mieux. C'est tellement chouette de se retrouver sur une rue connue en se disant "Tiens, j'étais là".
Je n'ai pas encore eu le temps de vraiment prendre des habitudes : je peux encore partir à la recherche du meilleur boulanger, du café préféré, du meilleur marché de quartier. Le soleil manque pour partir à l’assaut des terrasses, mais il y a eu quelques jours prometteurs. J'aime me promener et sentir les odeurs des commerces : passer de l'odeur du café, à celle de la parfumerie.
Pour l'instant, cette ville m'évoque surtout des sons : celle du tram, et du train, juste à côté de chez moi, quand je laisse la fenêtre ouverte (ou pas). La musicalité de la question du mendiant devant lequel je passe systématiquement pour arriver place de la Comédie. Le son de l'eau des fontaines imposantes du quartier d'Antigone. Et le meilleur : le brouhaha des voix, le soir, quand il fait encore doux et que toutes les terrasses des cafés et restaurants de la place de la Comédie sont bondées. Toutes ces conversations qui se mêlent, et d'où surgit, parfois, le bruit de verres entrechoqués, ou un rire plus sonore que les autres.
Ce que j'apprécie, c'est qu'il me reste encore beaucoup à découvrir. La ville n'est pas si grande, mais la rencontrer par les semelles, ça me permet de me l'approprier à mon rythme. Quand le connu commence à devenir familier, je vais un peu plus loin.
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