Un week-end hors du temps, bousculant tous les calendriers, Noël bien après Noël, un enterrement de vie de jeune fille à J-15, des confidences sur canapé... C'était les retrouvailles des greluches...
mercredi 29 mai 2013
jeudi 23 mai 2013
Quand tu crois être sorti des cartons, il t'en tombe un sur le bout du nez...
En ce moment, je retourne dans les cartons. Pas pour moi, non, mais pour ma petite sœur qui quitte son studio d'étudiante. Ayant déménagé il y a peu, j'ai gardé les bons gestes, je sais encore scotcher un carton en deux coups de cuillères à pot, j'ai gardé la technique du "duo d'assiettes emballées dans la même feuille de papier journal". Et j'empile.
Et le tout, à Lyon. Une ville que j'affectionne. Le temps ne se prêtait pas franchement à la promenade, et comme j'ai choisi les moments d'averse pour sortir mon nez des cartons, je ne suis pas allée bien loin.
Forcément. ***Benjamin Biolay - Lyon Presqu'île***
jeudi 16 mai 2013
Montpellier
J'habite dans cette ville depuis un peu plus de 2 mois. C'est juste assez pour avoir quelques repères. Certains endroits sont en passe de devenir connus. Dans quelque temps, ils seront familiers. J'ai encore le bonheur de me perdre dans les rues étroites de l'écusson, j'en profite, ça ne durera pas.
Mon sens de l'orientation n'est pas ma plus grande qualité, tant mieux. C'est tellement chouette de se retrouver sur une rue connue en se disant "Tiens, j'étais là".
Je n'ai pas encore eu le temps de vraiment prendre des habitudes : je peux encore partir à la recherche du meilleur boulanger, du café préféré, du meilleur marché de quartier. Le soleil manque pour partir à l’assaut des terrasses, mais il y a eu quelques jours prometteurs. J'aime me promener et sentir les odeurs des commerces : passer de l'odeur du café, à celle de la parfumerie.
Pour l'instant, cette ville m'évoque surtout des sons : celle du tram, et du train, juste à côté de chez moi, quand je laisse la fenêtre ouverte (ou pas). La musicalité de la question du mendiant devant lequel je passe systématiquement pour arriver place de la Comédie. Le son de l'eau des fontaines imposantes du quartier d'Antigone. Et le meilleur : le brouhaha des voix, le soir, quand il fait encore doux et que toutes les terrasses des cafés et restaurants de la place de la Comédie sont bondées. Toutes ces conversations qui se mêlent, et d'où surgit, parfois, le bruit de verres entrechoqués, ou un rire plus sonore que les autres.
Ce que j'apprécie, c'est qu'il me reste encore beaucoup à découvrir. La ville n'est pas si grande, mais la rencontrer par les semelles, ça me permet de me l'approprier à mon rythme. Quand le connu commence à devenir familier, je vais un peu plus loin.
lundi 6 mai 2013
L'écume des jours
De l'oeuvre de Boris Vian, je garde le souvenir d'un livre à la couverture noire cartonnée, et dont la reliure encollée était "cassée" par mes lectures successives. Je devais avoir à peu près 12 ans quand j'ai découvert ce texte.
L'écriture de Boris Vian faisait naître des images très fortes : le héros descend littéralement les escaliers 4 à 4, et donc, 3 marches sur 4 étaient complètement neuves, n'ayant pas à subir l'usure de son pas énergique. J'étais dégoûtée par l'anguille de tuyauterie dont on fait du pâté, j'étais admirative devant le pianocktail, tout en ne comprenant pas comment c'était possible, et j'étais envieuse devant les boutons de Colin, qui en se voyant dans le miroir se trouvaient si laids qu'ils rentraient se cacher sous la peau.
Et surtout, surtout, l'amour de Colin pour Chloé semblait si fort qu'il pouvait tout, y compris la sauver du méchant nénuphar vivant dans sa poitrine.
Quand j'ai appris que Michel Gondry allait adapter ce roman au cinéma, ça a été une évidence : oui, il n'y a que lui qui pouvait avoir la sensibilité et l'ingéniosité nécessaires à l'adaptation d'un tel classique.
Et ça marche vraiment.
Si au début du film, j'ai craint le rythme effréné, les couleurs criardes et les personnages un peu trop stéréotypés, tout l'humour, la sensibilité, la beauté et l'humanisme du roman de Boris Vian sont respectés et retransmis dans le film. L'anguille n'y est pas si répugnante, le pianocktail fonctionne vraiment et on ne rêve que d'y goûter, et Colin se taille bien les paupières pour ajouter du mystère à son regard. Pour la cruauté de la maladie, la dureté d'un monde où seul compte l'argent, où les philosophes sont des stars addictives et aliénantes, pour l'absurdité d'un travail qui use les corps, tout y est aussi.
C'est beau, c'est triste et cruel. Et ça me donne envie de relire l'histoire d'amour de Colin et Chloé, mais aussi de trouver une bonne biographie de Boris Vian. Parce que, en voyant le film de Gondry, on comprend bien que l'Ecume des jours, c'est déjà à la fois la Complainte du Progrès, le Déserteur, et un morceau de Duke Ellington.
jeudi 2 mai 2013
Il est revenu...
Il est revenu... le temps du muguet. Il est revenu aussi le soleil, qui s'est bien fait attendre, le bougre.
Du coup, pendant une soirée pluvieuse, je me suis laissée allées à mon penchant naturel pour les pois pour décorer au moins un des grands murs vides de l'appartement. En deux temps- trois mouvements, un serpentin de pois occupait le mur.
C'est tout simple, ça occupe, et ça n'abîme pas la peinture.
Il faut : du papier (ici, la couverture d'un ancien cahier de notes et des sous-chemises), un crayon de papier, une paire de ciseaux, et de quoi faire des "ronds" : centres de rouleaux de scotch, couvercle de boîtes rondes, petits bols, ...
Un peu de scotch repositionnable (qui ne décolle pas la peinture quand on l'enlève) et le tour est joué.
Tada ! Et voilà la vague de ronds/pois qui apporte un peu de couleur à ce grand mur vide.
Et bien sûr, un joli mois de mai sous le signe du muguet.
Spécial dédicace, elle se reconnaîtra : ***Le temps du muguet***
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