Ce n'est jamais évident de faire du tourisme pendant le marathon des fêtes. La priorité reste bien évidement la famille, mais c'est sympa de pouvoir se ménager des petites parenthèses, des échappées deci delà. J'ai surtout vécu cette semaine dans le Nord-Pas de Calais comme une découverte de lieux qui méritent plus que le coup d’œil rapide jeté entre deux averses et deux repas pantagruéliques.
Je connaissais déjà un peu Lille, un passage express pour un entretien pour une formation à la fac, et un voyage de fin d'études, parce que j'avais eu accès à une autre formation. Tout ça remonte quand même à une dizaine d'année, je gardais le souvenir de la Grande Place que je comparais avec celle de Bruxelles, une ville que j'aime beaucoup. Mais cette fois-ci, j'avais mon guide personnel, mon viril-mais-doux ayant vécu plusieurs années dans cette métropole. J'ai aimé arpenter les rues de Lille, mais le temps n'étant pas de la partie, la visite a été abrégée.
(photo mensongère car prise entre deux trains sur le trajet du retour par grand soleil !)
Nous avons également fait un arrêt sympathique dans la ville de Cassel, au cœur des Flandres françaises. A 176 mètres d'altitude, ce bourg offre un point de vue sur toute la plaine des Flandres depuis sa "petite" butte coiffée d'un moulin typiquement flamand.
Mais, il faut l'avouer, le but de cette halte était avant tout de découvrir ce qu'était un estaminet. "C'est quoi exactement un estaminet ?" avais-je demandé à ma belle-famille. On m'a répondu en m'amenant au "Kasteelhof". D'après ce que j'en ai perçu, un estaminet, c'est ce que devait être une auberge dans les romans d'Alexandre Dumas (sans les armes, ni les chevaux). On y mange des produits savoureux, faits maisons, et plutôt locaux. La carte est composée de plats traditionnels (welsch, carbonnade, potjevleesch...), et on sert de bonnes bières locales plutôt qu'un mauvais vin en carafe. Jointe au restaurant, une boutique de produits locaux nous a permis de rapporter chez nous de la "vraie" cassonade (oui, Monsieur viril-mais-doux est un peu un ayatollah de la cassonade). Vous l'aurez compris, j'ai adoré, parce que, quand il s'agit de bien manger dans un cadre agréable, je suis toujours enthousiaste.
La seule vraie expédition "touristique", en prenant le temps malgré le temps (ben oui, ce n'est pas qu'un cliché, dans le Nord, il pleut, surtout en décembre), ce fut Dunkerque, ville où ma moitié a grandi, du coup, la visite a un peu pris la forme d'un pèlerinage.
Dunkerque, c'est avant tout un port industriel, et j'avais envie d'y voir des cargos et des murs de containers empilés les uns sur les autres, comme des legos géants. Mais je n'avais pas bien compris la nuance, ce n'est pas un port commercial, mais un port industriel. Alors, bien sûr, il y en a des cargos. Mais le littoral est surtout occupé par des immenses usines chimiques ou de sidérurgie. C'est particulier comme paysage, mais on ne peut pas l'occulter.
Après s'être promenés un peu au cœur de la ville, qui n'a rien d'exceptionnel comme toutes les villes détruites pendant la deuxième guerre mondiale, nous avons rejoint le quartier cossu de Malo et la mer du Nord. J'avoue avoir été surprise par la flore des dunes, variée et colorée, même si ça ne parait pas évident sur les photos à cause de la faible luminosité. Avec ce temps tout gris, la mer verte et la plage, les nuances de couleurs étaient subtiles et douces. Cette journée a été une invitation à revenir, par beau temps, pour déguster un plateau de fruits de mer sur la digue, voir les cabanons en bois sur la plage, et découvrir un peu mieux cette Côte d'Opale.